Jacques CILIRIE : du sport à la photographie, le parcours d’un homme de transmission

Un entretien avec Alain Thimalon – ETV Guadeloupe

Dans une nouvelle rencontre pleine d’émotion et d’authenticité, Alain Thimalon met en lumière une figure attachante et discrète de la Guadeloupe : Jacques CILIRIE, ancien professeur d’éducation physique, footballeur de haut niveau, et photographe passionné.
À travers son récit, il nous rappelle qu’une vie simple, menée avec droiture et passion, peut laisser une empreinte durable.

Une enfance modeste, forgée par la discipline et la dignité

Originaire de la rue Projetée à Pointe-à-Pitre, Jacques Céri grandit dans une famille modeste où la rigueur et la solidarité étaient des valeurs fondamentales.
« Maman faisait de la couture, papa travaillait dur… On n’était pas riches, mais on n’a jamais été malheureux », se souvient-il avec émotion.

Il raconte, sourire en coin, une anecdote de son enfance :

« Un jour, j’ai demandé à mon père de l’argent pour m’acheter des chaussures. Il m’a répondu : ‘Garde la branche de la machine, tu comprendras comment on gagne sa vie.’ Depuis ce jour-là, je ne lui ai plus jamais rien demandé. »

Cette leçon de vie, simple mais puissante, marquera son parcours : travailler par soi-même, avancer sans se plaindre, et toujours respecter les autres.


Du terrain de sport aux sélections régionales

Avant d’être connu comme photographe, Jacques CILIRIE a d’abord été un sportif accompli. Professeur d’éducation physique, il a aussi porté fièrement les couleurs de la sélection de Guadeloupe, avant de rejoindre la sélection de la Martinique avec le Club Colonial, l’un des clubs phares de Fort-de-France.

« J’étais passionné, discipliné, et j’ai eu la chance d’être entouré de gens formidables. Le sport m’a appris la patience, la rigueur, et surtout le respect. »

Sa philosophie : enseigner en partageant.

« Je ne disais jamais simplement “faites ceci, faites cela”. Je travaillais avec mes élèves, sur le terrain, à leurs côtés. C’est ce qui a créé une vraie relation de confiance. »

Une pédagogie de l’exemple, toujours vivante dans le souvenir de ceux qu’il a formés.


Une passion née de l’amitié et du hasard

Le destin de Jacques Céri prend un tournant inattendu lorsqu’il découvre la photographie grâce à deux amis, Daniel Billon et le docteur Éric Mirot. Ensemble, ils installent un petit laboratoire photo chez M. Paulin, surnommé « Jojo », à l’Assainissement.

« On faisait des photos pour s’amuser. Puis, un jour, j’ai compris que j’étais tombé amoureux de la photo… et que la photo était tombée amoureuse de moi. »

Depuis, l’objectif ne l’a jamais quitté.
Il photographie la vie, les gens, les paysages, les souvenirs, cherchant à capturer la beauté de l’instant et la mémoire du pays.

« Je ne sais jamais ce que je vais photographier, mais je trouve toujours quelque chose. La vie est en mouvement, et il faut suivre ce mouvement. »


Un message simple : vivre avec sens et laisser une trace

À travers sa parole douce et posée, Jacques CILIRIE livre une philosophie de vie empreinte de sagesse :

« Nous sommes de passage sur terre. Notre passage doit être qualifié pour que les autres puissent en tirer un profit. »

Cette phrase résume l’homme qu’il est : discret, bienveillant, et profondément tourné vers la transmission.


Un portrait de mémoire et d’humanité

Grâce à ETV Guadeloupe et à Alain Thimalon, ce témoignage vient enrichir la galerie des “grands hommes du quotidien” : ceux qui, sans bruit, construisent la société par leur exemple.

Entre sport, pédagogie et art, Jacques Céri incarne une génération de Guadeloupéens qui ont su conjuguer effort, humilité et passion.

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