u cœur d’une tempête médiatique, Georges Nandan, figure incontournable des concours de beauté en Guadeloupe, répond sans détour aux critiques visant la sélection du représentant guadeloupéen au concours Mister Universe. Entre accusations de favoritisme, incompréhensions du public et bataille pour la reconnaissance internationale, le ton est monté.
Un professionnel aguerri face à une polémique grandissante
Invité de l’émission Questions sans détour, Georges Nandan, organisateur d’événements et détenteur de licences prestigieuses comme Miss International Guadeloupe ou Mister Universe, a tenu à clarifier ce qui agite actuellement les réseaux sociaux : la désignation de Marvin Lewis comme Mister Universe Guadeloupe.
Selon lui, rien d’irrégulier. Pas de passe-droit, pas de manipulation, seulement un choix assumé.
Marvin Lewis, professionnel de l’audiovisuel et organisateur du concours Mister Élégance France, collaborerait avec l’équipe de Nandan depuis des années. Un partenaire de longue date, présenté comme sérieux, compétent et déjà rodé aux exigences internationales
Critères, désignation et incompréhensions : le cœur du malentendu
Pourquoi Marvin Lewis et pas un autre ?
La réponse de Georges Nandan est tranchante : cette année, il n’y a pas eu d’élection locale faute de logistique et de candidats. La franchise lui donnait donc le droit de désigner directement un représentant.
Le choix a été fait en interne, sur la base de la préparation, des compétences et du professionnalisme du candidat.
Pour Nandan, la polémique naît surtout d’une méconnaissance des concours internationaux :
- Les standards internationaux ont évolué
- Les critères ne se résument plus à la taille ou à la morphologie
- Les candidats doivent présenter un projet solide, une vision, un engagement
- La Guadeloupe accuse un retard culturel sur ces questions : « Ici, on est encore en Windows 0 alors que le monde est en Windows 12 », lâche-t-il
Accusations de favoritisme : Nandan répond sèchement
Face à ceux qui l’accusent d’avoir favorisé un proche, le directeur de franchise se montre ferme :
« Je connais mon travail. Si j’avais fauté, l’organisation internationale m’aurait déjà remercié. »
Il rappelle que son rôle consiste précisément à repérer des profils capables de défendre les couleurs de la Guadeloupe sur la scène mondiale. Selon lui, Marvin Lewis est l’un des rares à s’investir concrètement dans l’organisation des concours au niveau local.
Il insiste également sur l’importance de promouvoir non seulement la Guadeloupe mais tout l’archipel, soulignant que Marvin représente aussi Marie-Galante.
Une polémique alimentée par les réseaux sociaux
Le professionnel confie avoir été choqué par la violence des critiques visant le candidat sélectionné. Entre moqueries, vidéos virales et attaques personnelles, il dénonce un climat délétère :
« Il faut arrêter de dénigrer les gens. Chacun a droit au bonheur. »
Nandan s’inquiète davantage de l’impact moral sur le candidat que de l’image internationale de la Guadeloupe, qu’il juge au contraire renforcée par son travail depuis 26 ans.
Un combat solitaire sans soutien local
Il pointe du doigt un autre problème : le manque de soutien des communes et des collectivités locales.
Selon lui, les financements proviennent essentiellement de sponsors privés ou étrangers, un comble pour des concours censés valoriser les territoires antillais.
« Ceux qui critiquent, qu’est-ce qu’ils font pour faire avancer la Guadeloupe ? »

Dubaï, un rêve à portée de main
Marvin Lewis s’apprête désormais à s’envoler pour Dubaï, où se déroulera le concours Mister Universe :
10 jours d’épreuves, de castings, d’interviews, avec prise en charge sur place.
La participation coûte néanmoins 3000 dollars, financés grâce au sponsoring et aux réseaux internationaux de l’organisation.
Vers une modernisation incontournable des concours de beauté
Au cours de l’entretien, Georges Nandan évoque également l’évolution du secteur, notamment :
- l’ouverture des concours aux candidats transgenres dans certaines franchises, dont Miss Universe
- l’assouplissement des conditions d’âge
- la réduction du critère de taille
- une valorisation accrue du projet personnel et de l’engagement social
Pour lui, cette transformation est nécessaire et inévitable.
Pas de recul, pas de regrets
À ceux qui réclament le remplacement du candidat, Nandan reste clair : tant qu’il respecte les critères internationaux, Marvin Lewis restera Mister Universe Guadeloupe.
Il se dit toutefois prêt à revoir sa copie si les exigences de l’organisation internationale l’imposent. Mais pour l’heure, il maintient son cap et appelle le public à encourager plutôt qu’à détruire.
Jean-Yves FRIXON




















