Chaque année, le mois d’octobre met en lumière la lutte contre le cancer du sein. En Guadeloupe, les professionnels de santé rappellent l’importance du dépistage et le rôle central des anatomopathologistes dans le diagnostic et la prise en charge des patientes.
Le rôle clé des anatomopathologistes
Les médecins anatomopathologistes jouent un rôle essentiel dans le diagnostic du cancer du sein. Leur mission consiste à examiner les cellules au microscope afin de déterminer si elles sont cancéreuses. Ils identifient le type de cancer et orientent ensuite les traitements adaptés. Le cancer résulte d’une prolifération incontrôlée de cellules pouvant envahir les tissus voisins et se propager à d’autres organes.
Des chiffres qui rappellent l’enjeu
En France, plus de 433 000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chaque année, dont près de 62 000 concernent le sein, entraînant environ 13 000 décès. En Guadeloupe, on recense environ 300 à 310 nouveaux cas de cancer du sein par an. Le taux de survie à 5 ans atteint 90 % en métropole et plus de 80 % en Guadeloupe.
Autre particularité locale : l’âge moyen d’apparition est plus précoce, autour de 56 ans, contre 64 ans en France hexagonale.
Le dépistage organisé : une démarche essentielle
Le dépistage du cancer du sein s’adresse aux femmes de 50 à 74 ans, à raison d’une mammographie tous les deux ans lorsque le précédent examen est normal. Cet examen de référence consiste à réaliser deux clichés par sein, permettant de reconstruire l’image complète de la glande mammaire.
Si les résultats sont négatifs, ils font l’objet d’une seconde lecture par le CRCDC, garantissant la fiabilité du diagnostic. En cas d’anomalie suspecte, une biopsie est pratiquée afin d’analyser un fragment de tissu au microscope.
Comprendre les stades du cancer
Les stades du cancer décrivent l’évolution de la maladie. Le stade 1 correspond à une tumeur localisée, tandis que le stade 4 signale une propagation à d’autres organes (métastases). L’objectif du dépistage est de détecter la maladie avant l’apparition des symptômes, moment où les traitements sont plus efficaces et moins lourds.
Le cancer du sein chez l’homme, un cas rare mais réel
Bien que rare, le cancer du sein touche également les hommes – moins de 1 % des cas. Chez eux, la glande mammaire, plus petite et atrophique, est souvent examinée par échographie, une méthode mieux adaptée que la mammographie.
Facteurs de risque et prévention
Le cancer du sein n’est pas lié au groupe sanguin, mais à des mutations génétiques, des facteurs environnementaux et des habitudes de vie.
Les spécialistes recommandent aux femmes de plus de 25 ans de pratiquer régulièrement une autopalpation des seins afin de repérer toute anomalie. Le dépistage précoce demeure la meilleure arme pour éviter des traitements lourds et augmenter les chances de guérison.